la fusée est partie
La dernière fois, j’écrivais sur la situation d’OpenAI et comment tout le monde utilise ChatGPT de nos jours. Ironiquement, j’avais utilisé une fusée (alors qu’un cheval de Troie aurait été une bien meilleure illustration), sans me rendre compte que la fusée était bel et bien partie.
Une de mes fiertés est que j’arrive plutôt agréablement et facilement à garder un œil sur les nouveautés. Notamment grâce à mon intuition et mon goût pour les choses bien faites. Mais récemment, et ce pour la première fois, je me trouve dépassé. Il m’est aujourd’hui impossible de suivre tout ce qu’il se passe dans le monde de l’IA. C’est comme si j’étais gardien d’un gisement, sauf qu’aujourd’hui, un nouveau gisement sort de terre chaque jour. C’est difficilement soutenable, et ce dans tous les sens.
Et pour moi, il s’agit d’un énième indicateur, celui du point de non-retour. Celui où l’Intelligence Artificielle Landienne prend son sens. Nous nous dirigeons tous droit vers une machination qui s’auto-alimente. Le code qui permet les nouvelles prouesses et développements est créé par un modèle (une IA) lui-même. Nous sommes en charge de construire les infrastructures là où le code est déjà optimisé. Encore une fois je réitère, je ne crois personne qui me dit être plus performant qu’un bon codeur avec une de ces IA.
Ce sont des modèles entraînés et faits pour cette tâche. Ils ont les siècles d’entraînement qu’un humain n’aura jamais. Bien que pour le moment, ce soit bel et bien le travail d’équipe entre l’IA et l’humain qui surpasse tout, la question devient : jusqu’à quand ? Impossible de prédire, mais le momentum est tel qu’il est difficile de croire que le rythme va baisser.
Récemment, j’en suis venu à me questionner sur ma vie, mon travail, et mon avenir. Une sorte de réalisation glauque que je vais devenir obsolète, si je ne le suis déjà. Comme si je ne pouvais pas continuer de faire ce que je faisais avant. L’exemple utilisé pour illustrer était le lien entre le peintre portraitiste et le photographe. Comme ce peintre, je regarde mes œuvres avec fierté, mais je sens que mon art ne sera plus d’aucune utilité.
Heureusement, je sais m’adapter, ou du moins je l’espère. Mais n’empêche que le doute m’envahit, nous allons très vite. Et encore, j’estime être chanceux car je suis au plus proche du sujet, j’ai un temps d’avance, mais jusqu’à quand ?
Revenons-en à l’IA Landienne, qui de mon point de vue est devenue fort probable. La machine est en marche, elle s’auto-alimente déjà, mais je me répète.